Covid: les raisons d’espérer une sortie de crise

Published by Camille Amann on

Alors que la France connaît une 2ème phase de confinement, dont les impacts sont de plus en plus pénalisant pour bon nombre d’acteurs économiques, certaines nouvelles récentes laissent entrevoir une sortie de crise avec, à la clé, un fort rebond économique :

  • Une campagne de vaccination massive à venir : depuis les résultats préliminaires très prometteurs des vaccins développés par les laboratoires Pfizer et BioNTech, le gouvernement français aurait pré-réservé 90 millions de doses de vaccins auprès de plusieurs fournisseurs. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a indiqué préparer pour débuter au plus tôt une campagne de vaccination massive, à horizon 1er semestre 2021. Une telle campagne permettrait théoriquement de vacciner 45 millions de personnes, en comptant 2 doses par personne. Pour immuniser la population française on considère qu’il faut vacciner entre 60 % et 70 % de la population, soit 40 à 47 millions de personnes.
  • L’anticipation d’une reprise : L’annonce des résultats très prometteurs d’un vaccin contre le Covid-19 conçu par plusieurs laboratoires a déclenché une véritable euphorie boursière ces derniers jours. Les valeurs bénéficiant de cette forte hausse ? Les valeurs « Covid », c’est à dire les actions des sociétés de secteurs délaissés depuis plusieurs mois car trop exposés à la crise sanitaire, à l’image des compagnies aériennes ou centres commerciaux . Les marchés financiers anticipent donc une libération d’une partie du monde de cette souche de virus, avec à la clé un rattrapage, voire une frénésie, de sorties, voyages, socialisation, et donc consommation.
  • Des taux d’intérêts appelés à rester bas longtemps : Une hausse des taux d’intérêts, qui fragiliserait la solvabilité des Etats les plus endettés, est peu probable à court et moyen terme. En effet, tant en Europe qu’aux Etats-Unis, les banques centrales sont fortement incités à prolonger leur politique très accommodante de taux bas, afin de préserver la solvabilité de Etats, dont le niveau de dette publique a largement augmenté en 2020, et éviter une nouvelle crise financière. En l’absence de retour de la croissance dans ces Etats, une hausse des taux d’intérêts ne semble donc pas à l’ordre du jour. Par ailleurs, certaines causes structurelles peuvent expliquer la faiblesse des taux d’intérêt : l’abondance actuelle d’épargne au niveau mondial, dans des pays vieillissants, comme la France ou l’Allemagne, ou des pays où les ménages sont incités à thésauriser pour compenser l’absence d’état providence, a en effet tendance à peser sur les taux d’intérêt. Par ailleurs, en cette période pleine d’incertitudes, les ménages sont davantage à la recherche de sécurité pour leur épargne, ce qui se traduit bien par l’achat de titre de dettes souveraines, considérés jusqu’à présent comme actifs parmi les moins risqués. Tous ces éléments conjugués laissent entrevoir une période encore longue de taux d’intérêts bas, ce qui serait bénéfique pour les entreprises et les ménages souhaitant accéder au crédit, et donc favorable à la croissance économique.

Categories: Covid-19

Facebook
LinkedIn